Comment réduire l’impact environnemental des data centers : leviers, cadres et bonnes pratiques

Les data centers sont au cœur du numérique, mais aussi au centre de ses enjeux écologiques.

Les data centers : un pilier invisible mais énergivore du numérique

Dans un monde toujours plus connecté, les data centers sont les piliers silencieux de nos usages numériques. Qu’il s’agisse du stockage de données, du cloud, des logiciels SaaS ou de la simple messagerie, tout transite par ces infrastructures. Pourtant, leur poids environnemental reste largement sous-estimé.

Selon l’étude conjointe de l’ADEME et de l’ARCEP publiée en février 2025, les data centers représentaient à eux seuls 16 % de la consommation électrique totale du numérique en France, une part appelée à croître sans action volontariste. Cette consommation engendre d’importantes émissions de gaz à effet de serre (GES), liées notamment à l’alimentation énergétique continue et au refroidissement permanent des équipements.

Au-delà de l’électricité, d'autres externalités s’ajoutent : la consommation d’eau pour le refroidissement (jusqu’à 5 millions de litres par jour pour certains centres), l’artificialisation des sols pour les nouvelles implantations, ou encore la pollution sonore en zones périurbaines.

Ce constat appelle une réponse structurelle et immédiate. Car le numérique, loin d’être immatériel, repose sur des infrastructures physiques très gourmandes en ressources.

Vers des data centers plus sobres : cadres réglementaires et solutions concrètes

La prise de conscience progresse, notamment sous l’impulsion de la législation. La loi REEN (Réduction de l’Empreinte Environnementale du Numérique), adoptée en 2021, oblige par exemple les exploitants de data centers à publier des indicateurs de performance énergétique et environnementale. Elle impose également des exigences de transparence aux collectivités territoriales et aux établissements publics dans leurs choix d’hébergement.

Autre initiative structurante : l’Observatoire des impacts environnementaux du numérique, lancé par l’ADEME et l’ARCEP fin 2024. Sa mission : centraliser, publier et fiabiliser les données relatives à l’empreinte des infrastructures numériques sur le territoire.

Du côté des solutions techniques, plusieurs leviers sont déjà éprouvés :

  • Refroidissement à haute efficacité énergétique, par air ou par immersion liquide
  • Virtualisation des serveurs, pour une meilleure utilisation des ressources physiques
  • Stockage distribué et edge computing, limitant les transferts massifs de données
  • Algorithmes d’optimisation énergétique, fondés sur l’IA et le machine learning

Certaines certifications renforcent également la dynamique de sobriété, comme l’ISO 50001 (système de management de l’énergie) ou l’adhésion au Code of Conduct européen pour les data centers

Enfin, le levier économique joue un rôle crucial. Une meilleure performance énergétique réduit la facture d’électricité, optimise le taux d’usage des équipements, et améliore la durabilité des installations. À cela s’ajoute l’accès à des financements publics via l’ADEME ou Bpifrance pour les projets de transition numérique responsable.

Comment les entreprises peuvent agir : stratégie, choix IT et responsabilité

Si les opérateurs de data centers sont en première ligne, les entreprises utilisatrices ont également un rôle décisif à jouer. En tant que clients, elles peuvent orienter la demande vers des infrastructures plus vertueuses et repenser leur propre stratégie numérique.

Premier levier : le choix de l’hébergement. De nombreuses entreprises migrent vers des fournisseurs "verts", affichant des engagements de neutralité carbone ou utilisant des énergies renouvelables. Il est essentiel de questionner ses prestataires sur leurs indicateurs de performance énergétique (PUE, WUE), leur politique d’achats et leurs plans de réduction d’impact.

Deuxième levier : l’optimisation des usages IT. Mutualiser les serveurs, réduire le stockage inutile, favoriser l’archivage responsable, maîtriser la redondance des données : autant de pratiques qui limitent la pression sur les infrastructures.

Troisième levier : l’intégration de l’IT dans la stratégie RSE. En insérant des critères environnementaux dans les appels d’offres IT, en révisant les politiques d’achat pour inclure du matériel reconditionné et en sensibilisant les collaborateurs aux usages sobres, les entreprises amorcent un virage stratégique. C’est aussi un enjeu d’image et de conformité réglementaire.

Enfin, prolonger la durée de vie des équipements, recourir au réemploi ou au reconditionnement des serveurs internes et investir dans l’économie circulaire numérique sont des actions concrètes à portée de main.

System IT

Le rôle de Leasétic : accompagner une sobriété numérique responsable

Chez Leasétic, nous croyons qu’il est possible d’allier innovation technologique et responsabilité environnementale. En tant que partenaire expert en financement, gestion de parc IT et revalorisation d’équipements, nous aidons les entreprises à optimiser leur stratégie numérique tout en réduisant leur empreinte carbone.

Notre approche intégrée vous permet :

  • de financer des projets IT durables,
  • de prolonger la durée de vie de vos équipements,
  • et d’intégrer les enjeux environnementaux dans vos choix technologiques.

Vous souhaitez entamer une transition vers des infrastructures numériques plus sobres ? Contactez les experts de Leasétic : nous vous accompagnons à chaque étape de votre démarche responsable.